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Gérer l’anxiété de mon proche

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Maladie d’Alzheimer, démence vasculaire : l’anxiété concerne jusqu’à 42,9 % des malades
Source : « Troubles anxieux » Julie Roblin, Thierry Gallarda (2014)

À propos de cette vidéo

L’anxiété est une émotion souvent ressentie comme désagréable, qui correspond à l’attente plus ou moins consciente d’un danger ou d’un problème à venir. Elle permet d’attirer l’attention sur des dangers réels ou des situations à risques, et ainsi de prendre des précautions pour éviter ces risques.

Il s’agit d’un phénomène présent chez tous les individus, mais qui prend parfois un caractère excessif et pathologique : on parle alors de troubles anxieux.

Les personnes en situation de fragilité sont plus exposées que d’autres aux troubles anxieux.

Cette vidéo aborde les questions suivantes :

  • Comment puis-je m’y prendre pour limiter les risques ou le niveau d’anxiété de mon proche ?
  • Comment casser la spirale de l’anxiété ?
  • Comment favoriser le retour au calme lors d’une crise ?
  • Quels enseignements puis-je tirer des crises ?

Sommaire de la vidéo

00:00
Introduction
01:01
1 – Qu’est-ce que l’anxiété ?
02:34
2 - Quatre pistes d’actions pour prévenir les troubles anxieux
02:47
- Mieux connaître les spécificités de la pathologie, du handicap dont souffre votre proche
03:14
- Prévenir l’agitation, l’anxiété, l’agressivité
06:08
- Un mémo à créer à l’attention des aidants extérieurs, des amis
07:11
- Trois questions à examiner régulièrement
08:27
3 – Six conseils pour réagir en cas de crise, casser la spirale de l’anxiété
Ouvrir la transcription de la vidéo (si disponible)

Bonjour !
Je suis Valérie Cadet, coach et formatrice Nouveau Souffle.

Si vous avez cliqué sur cette vidéo c’est probablement qu’il vous arrive de vous sentir démuni.e en tant qu’aidant, face à l’anxiété du proche malade ou dépendant que vous accompagnez.
Peut-être s’agit-il de l’anxiété de votre conjoint atteint d’une maladie neuro-dégénérative, de votre enfant en situation de handicap, ou d’un proche atteint d’une maladie chronique.

Dans cette vidéo, nous allons aborder les questions suivantes :
● « Comment puis-je m’y prendre pour limiter les risques ou le niveau d’anxiété de mon proche ? »
● « Comment faire lorsque mon proche est très irritable, voire même agressif envers moi ? »
● « Comment favoriser le retour au calme lors d’une crise ? »
● « Quels enseignements puis-je tirer des crises ? »

Mais tout d’abord, QU’EST-CE QUE L’ANXIETE ?
L’anxiété est une émotion souvent ressentie comme désagréable, qui correspond à l’attente plus ou moins consciente d’un danger ou d’un problème à venir.
Elle peut s’avérer utile quand elle attire l’attention sur des dangers réels ou des situations à risques. L’anxiété permet de prendre des précautions pour éviter ces risques.
Il s’agit d’un phénomène présent chez tous les individus, mais qui prend parfois un caractère excessif et pathologique : on parle alors de troubles anxieux.

Sur le plan médical, on considère qu’une personne souffre de troubles anxieux, lorsqu’elle ressent une anxiété qui :
● se répète ;
● s’installe dans la durée ;
● survient sans lien avec un danger ou une menace réels ;
● crée une souffrance telle qu’elle perturbe durablement sa vie quotidienne.

Les personnes en situation de fragilité sont plus exposées que d’autres aux troubles anxieux.
ALORS QUE FAIRE ?
Il est bien entendu recommandé d’en parler avec votre médecin traitant. Des traitements médicamenteux et/ou une psychothérapie peuvent être envisagés.
Sous l’angle du coaching qui est le nôtre, regardons ensemble dans un premier temps comment PREVENIR les troubles anxieux.

Pour cela, je vous propose d’explorer quatre pistes :
La première est d’acquérir le plus de connaissances possible sur le handicap, ou la pathologie dont souffre votre proche, en suivant une formation destinée aux aidants. Vous pouvez pour cela vous adresser aux associations par pathologie ou type de handicap, ou aux associations généralistes d’aide aux aidants.
Une meilleure connaissance des spécificités de la maladie ou du handicap évitera de commettre bien des erreurs génératrices d’anxiété, de conflits.
La deuxième piste s’appuie sur le fruit de recherches menées depuis plusieurs années par le neurologue américain Cameron Camp, et déployées maintenant en France. Il s’agit d’appliquer auprès des personnes souffrant de maladies neurodégénératives et de troubles cognitifs, les principes de la méthode Montessori, à l’origine destinée aux enfants.
Ces travaux de recherche ont montré l’efficacité de cette approche notamment dans la prévention de l’agitation, de l’anxiété, de l’agressivité.

Pour cela il s’agit notamment :
● D’identifier et de mobiliser les capacités préservées,
● De favoriser une certaine autonomie dans les gestes du quotidien (par exemple : « mon mari sait très bien se couper les ongles seul si je lui place le coupe-ongles dans la main »),
● De nourrir un sentiment d’utilité en confiant des rôles sociaux accessibles,
● d’offrir du choix dans chaque interaction, et de respecter ces choix (activités, soins/habillage, repas),
● de favoriser les relations sociales
● d’instaurer des rituels inscrits dans le quotidien de votre proche, réalisés systématiquement au même endroit et au même moment. Cela permet de structurer le quotidien, de mieux se repérer dans le temps et dans l’espace, de mieux intégrer les actes de la vie quotidienne. Par exemple : en se réveillant d’une sieste, proposer systématiquement un moment de lecture, une collation…

Je vous propose – en mettant cette vidéo sur pause, ou plus tard – de prendre un temps pour lister :
– Sur une première page : toutes les aptitudes disponibles, les capacités préservées de votre proche (par exemple : faire sa toilette, lire à voix haute, éplucher une pomme, …). Prenez le temps d’explorer tous les domaines du quotidien.

– Sur la page suivante : toutes les activités ayant du sens pour votre proche, lui procurant du plaisir (par exemple : écouter de la musique, se promener, chanter, dessiner…)

– Enfin sur une troisième page, les rôles sociaux que vous pouvez lui confier et qui ont du sens pour lui (par exemple : donner à manger à un enfant, mettre le couvert, accueillir les visiteurs…)

Appuyez-vous sur ce que vous observez pour compléter, faire évoluer ces listes afin qu’elles reflètent la réalité dans le moment présent.

La troisième proposition est de créer un mémo à l’attention des aidants extérieurs, des amis. Vous pouvez pour ce faire, vous aider des trois listes que je vous ai proposé de créer. Colette Roumanoff dans son livre « le bonheur plus fort que l’oubli », décrit le contenu du mémo qu’elle a rédigé concernant son mari.

Il aborde plusieurs points :

o Quelques évènements clés de la vie de son époux (il n’est ainsi pas « réduit » à sa maladie)
o Ses principaux traits de caractère, centres d’intérêt
o Les activités possibles : aller faire les courses, chanter, siffler, lui demander de l’aide pour qu’il se sente utile (mettre les courses dans un sac, le vider…)
o Les postures à éviter par exemple :
▪ Eviter de demander « pourquoi ? »
▪ Lui demander systématiquement l’autorisation avant d’intervenir dans son assiette, sur ses habits, son livre, de saisir son fauteuil
▪ Etc.
À vous d’écrire le vôtre !

Enfin, la quatrième piste que je vous propose est d’examiner régulièrement les trois questions suivantes :
● Y-a-t-il des aménagements à faire dans l’environnement physique et social de mon proche pour qu’il se sente bien, en sécurité ? Il peut s’agir de déplacer un meuble, d’installer une veilleuse…
● Mon proche se sent-il parfois dépassé, pressé ? Puis-je respecter davantage son rythme ? Dans certains cas, cela demande de prendre du temps, de dire ou de faire une chose à la fois.
● Y-a-t-il des situations qui provoquent systématiquement des tensions, des conflits ? Parfois le conflit n’est pas évitable. Il faut tâcher de le limiter à ce qui est vital, cesser de questionner, critiquer, de se scandaliser.
Toutes ces mesures évitent bien des déconvenues, et des sources d’anxiété inutiles.
Toutefois ces repères, aussi efficaces soient-ils, ne préservent pas toujours des crises !
Celles-ci font partie du chemin. Elles sont porteuses de sens et nous permettent de mettre en place des ajustements. Et puis nous avons chacun nos limites ! Nul n’est parfait !
Regardons maintenant comment REAGIR EN CAS DE CRISE, comment CASSER LA SPIRALE DE L’ANXIÉTÉ.
Même si ce n’est pas facile, il ne faut pas se sentir personnellement visé.e et ne jamais répondre à l’agressivité par l’agressivité.

Je vais vous donner six conseils, qui ont été efficaces auprès d’aidants accompagnés par l’association Nouveau Souffle :
● Adopter un comportement rassurant et sécurisant, communiquer avec votre proche en abordant un ton, une posture, et des gestes calmes et apaisants.
● Proposer une activité qui fait sens pour elle et lui procure du plaisir. Par exemple : « Viens, nous allons écouter de la musique »
● Amener la personne dans un lieu calme, où elle se sent bien.
● Vous placer le plus possible dans le moment présent en sollicitant les sens. Proposer par exemple de porter l’attention sur le souffle (une minute de cohérence cardiaque si vous connaissez cette pratique), utiliser le contact, le toucher en s’assurant de l’accord de votre proche.
● Enfin, si vous sentez que vos limites vont être franchies, demandez de l’aide, et si possible passez le relais. Vous pouvez recourir par téléphone à un membre de votre entourage que votre proche écoute, soit pour échanger sur ce qu’il vit ou pour faire diversion.
● En situation d’agressivité et si vous vous sentez en difficulté n’hésitez pas à couper court à l’échange en sortant quelques instants.

Nous arrivons au terme de cette vidéo. Si elle vous a plu, pensez à la partager !
Et si vous souhaitez approfondir les conseils abordés et pouvoir échanger sur votre situation, je vous invite à vous inscrire à un atelier en ligne animé par moi-même ou un autre formateur-coach Nouveau Souffle.
Ces accompagnements sont pris en charge, vous retrouverez toutes les informations sur le site internet nouveausouffle-asso.com

À bientôt, prenez soin de vous.

Approfondir la notion en atelier

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Grâce au soutien de différents financeurs, ces accompagnements sont pris en charge à 100%.

Maladie d’Alzheimer, démence vasculaire : l’anxiété concerne jusqu’à 42,9 % des malades
Source : « Troubles anxieux » Julie Roblin, Thierry Gallarda (2014)