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Renforcer la coopération avec les professionnels

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56% des aidés bénéficient d’une aide professionnelle
Source : BPCE L’observatoire le temps des aidants – Mai 2021

À propos de cette vidéo

Les aidants professionnels sont nombreux. Ils interviennent au domicile de votre proche ou en établissement. Ils sont médecins, infirmiers, kinés, personnel hospitalier, auxiliaires de vie, aide-ménagères, gardes à domicile, membres des équipes médico-sociales (APA, CCAS, CLIC…).
Il est probable qu’avec nombre d’entre eux, vous ayez construit des liens de confiance. Votre proche et vous-même êtes satisfaits de la relation qui s’est établie. Vos besoins sont parfaitement remplis. Vous pouvez échanger librement avec ces professionnels, pour souligner ce qui se passe bien, et trouver ensemble des solutions en cas de difficulté.
Il peut aussi se trouver qu’avec certains, les relations soient tendues, les échanges impossibles ou difficiles.
La relation entre proche aidant et aidant professionnel peut en effet être ambivalente et complexe. Alors même que vous vous sentez rassuré.e et soulagé.e de voir des professionnels prendre en charge des situations difficiles, vous pouvez redouter leurs interventions.
Nous allons voir dans cette vidéo comment faire pour favoriser une relation avec les professionnels qui soit basée sur la confiance, la réciprocité et la complémentarité.

Suggestion de lecture, références pour approfondir :

• « Être proche-aidant – c’est apprendre à danser sous la pluie » Rosette Poletti
• « L’auto-évaluation de leurs besoins par les aidants familiaux, un point de départ pour obtenir de l’aide. Partenariat éducatif Grundtvig ». Rapport Coface, Unapei, DG Éducation culture, 2012
• Arrêté du 5 décembre 2016 fixant le référentiel d’évaluation multidimensionnelle de la situation et des besoins des personnes âgées et de leurs proches aidants, prévu par l’article L. 232-6 du code de l’action sociale et des familles
• « La reconnaissance de complémentarité entre les personnes aidantes non professionnelles et les professionnels » (Guide Haute Autorité de Santé – Chapitre 1)

 

Sommaire de la vidéo

00:00
Introduction
00:38
Qui sont les aidants professionnels ?
03:30
Comment construire une relation avec les professionnels ?
04:20
Les quatre pistes d’actions :
05:01
- A pour « AFFIRMER »
05:36
- I pour « IDENTIFIER »
07:42
- D pour « DIRE OUI »
08:38
- E pour « EXPRIMER »
10:36
Effectuer un état des lieux et définir des actions d'amélioration
Ouvrir la transcription de la vidéo (si disponible)

Bonjour !
Je suis Valérie Cadet, coach et formatrice Nouveau Souffle.

Si vous avez cliqué sur cette vidéo c’est peut-être que vous voulez renforcer la coopération et la confiance avec les professionnels qui s’occupent de votre proche malade ou dépendant.
Comment faire pour créer l’alliance, tisser des liens constructifs entre votre proche, les professionnels et vous-même, aidant ? C’est ce que nous allons voir dans cette vidéo.
Voyons tout d’abord qui sont les aidants professionnels ?
Ce sont les professionnels intervenant au domicile de votre proche ou en établissement : médecins, infirmiers, kinés, personnel hospitalier, auxiliaires de vie, aide-ménagères, gardes à domicile, équipes médico-sociales (APA, CCAS, CLIC…).
Il est probable qu’avec nombre d’entre eux, vous ayez construit des liens de confiance. Votre proche et vous-même êtes satisfaits de la relation qui s’est établie. Vos besoins sont parfaitement remplis. Vous pouvez échanger librement avec ces professionnels, pour souligner ce qui se passe bien, et trouver ensemble des solutions en cas de difficulté.
Il peut aussi se trouver qu’avec certains, les relations soient tendues, les échanges impossibles ou difficiles.
Voyons quelles sont les difficultés, les sources de tensions les plus souvent évoquées ?
Voici quelques exemples dont ont pu témoigner certains aidants accompagnés par l’association :
o Roland ressort frustré des rendez-vous avec le gériatre. Il s’y rend avec sa maman tous les 6 mois. Ils n’ont jamais le temps d’exprimer tout ce qu’ils voudraient dire
o Nathalie estime que les moyens mis en œuvre pour accompagner sa fille porteuse de handicap sont très insatisfaisants
o Josiane est désemparée quand, suite à l’admission aux urgences de son époux atteint de la maladie d’Alzheimer, il lui est demandé – malgré ses protestations – de quitter les locaux. Elle sait que cela paniquera son époux.
o Juliette ne se sent pas considérée en tant qu’aidante au sein de l’hôpital où est soignée sa sœur. Ses interlocuteurs changent en permanence.
o La maman de Frédéric, adulte polyhandicapé, désapprouve la manière qu’ont les aides-soignants de réaliser les soins d’hygiène sur son fils. Il lui arrive de réaliser ces soins à leur place, ce qui génère des tensions.
o Claude déplore les retards fréquents de l’aide-soignante qui l’empêchent parfois d’arriver à l’heure à son travail.

Ces exemples illustrent quelques-unes des difficultés que vous rencontrez peut-être en tant qu’aidant.

Ils soulignent combien, la relation entre proche aidant et aidant professionnel peut être ambivalente et complexe. Alors même que vous vous sentez rassuré.e et soulagé.e de voir des professionnels prendre en charge des situations difficiles, vous pouvez redouter leurs interventions.

Commençons par effectuer un bref état des lieux, en prenant quelques minutes pour évaluer la relation que vous avez avec les professionnels qui interviennent auprès de votre proche. Mettez la vidéo sur Pause et munissez-vous d’une feuille et d’un stylo.
Pour chacun des professionnels avec lesquels votre proche et/ou vous-même êtes en relation, notez :
● De qui il s’agit
● Le niveau de qualité de votre relation sur une échelle de 0 (très mauvaise) à 10 (excellente)
● Quelques commentaires (principaux motifs de satisfaction, d’insatisfaction)

Nous allons maintenant voir comment faire pour favoriser une relation avec les professionnels qui soit basée sur la confiance, la réciprocité et la complémentarité.
« AIDE » est un mot que vous connaissez bien. « A-I-D-E » : quatre lettres qui vont nous servir de sigle pour explorer quatre pistes d’actions.

A pour « AFFIRMER »
I pour « IDENTIFIER »
D pour « DIRE OUI »
E pour « EXPRIMER »
Pour chacune de ces quatre pistes, voici quelques conseils, qui ont été efficaces auprès d’aidants accompagnés par l’association Nouveau Souffle.
N’hésitez pas à mettre cette vidéo en pause pour les suivre à votre rythme :

● A pour AFFIRMER

– Affirmez votre rôle de proche aidant.
Vous faire connaître et reconnaître des professionnels, et préciser si c’est le cas, que vous êtes l’aidant principal. Dans une enquête nationale de la Haute Autorité de Santé datant de 2014, 22 % des personnes effectuant des services à domicile déclaraient ne pas savoir si la personne accompagnée avait reçu des visites, eu des contacts avec la famille, les amis ou des bénévoles au cours de trois derniers mois.

● I pour IDENTIFIER, avec 3 types d’actions

– IDENTIFIEZ et actualisez régulièrement vos besoins en tant que proche aidant :
Un travail au niveau européen a été mené en 2012 pour élaborer une démarche d’auto-évaluation des besoins des proches aidants.
Des outils existent également pour aider les professionnels (notamment ceux des équipes médico-sociales en charge de l’APA) à évaluer vos besoins afin de vous offrir des services qui les prennent en compte, et qui favorisent votre qualité de vie.
Votre situation est unique. Il est important – si vous n’êtes pas interrogés sur vos besoins par les professionnels – de pouvoir les identifier et les exprimer.
Faites ce travail d’identification dans tous les domaines suivants : le travail de soins, les relations avec les différents intervenants, les relations avec votre proche, avec votre famille, votre santé, le logement, les coûts financiers de l’aide, la planification des soins…

– IDENTIFIEZ clairement avec les professionnels, les rôles de chacun. Trouvez ensemble un accord. Cela peut se faire lors de la première visite à domicile ou lors de la phase d’admission.

– IDENTIFIEZ les modalités d’échange et d’information avec les professionnels, et les adapter en fonction des évolutions de l’accompagnement. Il est primordial que la parole circule :

▪ Organisez régulièrement des discussions pour savoir comment évolue la situation de votre proche, pour vous exprimer. Proposez aussi souvent que possible à la personne accompagnée d’être présente, ou partiellement présente, lors de ces échanges
▪ Identifiez vos besoins en termes d’information :
▪ Être alerté dès que nécessaire, mais pas dérangé pour des broutilles
▪ Prévenir et être prévenu en cas d’empêchement
▪ Etc.

● D comme « DIRE OUI » à l’aide d’un professionnel

– DIRE « OUI », c’est veiller à laisser votre proche construire ses propres relations avec elle ou lui

– DIRE « OUI », c’est accepter qu’une tâche que vous preniez en charge précédemment, soit effectuée par quelqu’un d’autre et peut-être différemment. Vous pouvez ressentir de la culpabilité à ne plus prendre cette tâche en charge, et craindre de perdre de l’intimité avec votre proche. Sur ces sujets, je vous suggère de regarder deux autres de nos vidéos en ligne : « Apprivoiser mon sentiment de culpabilité », et « Apprendre à mieux déléguer ».

– DIRE « OUI » c’est enfin accepter vos propres limites, ainsi que celles des aidants professionnels. Nous en avons toutes et tous !

E comme EXPRIMER

● EXPRIMEZ « ce qui fonctionne » : la dimension positive de l’aide est souvent omise ou très peu abordée, l’accent étant mis sur les difficultés que vous rencontrez. Il importe également d’exprimer
– Ce qui fonctionne dans la relation aux professionnels
– Ce qui vous apporte satisfaction, sentiment de proximité avec votre proche et que vous souhaitez continuer à prendre en charge

● EXPRIMEZ votre mécontentement, ou votre désaccord tout en restant calme et courtois. Pour cela, appuyez-vous sur les principes de la Communication Non Violente.

Selon son auteur, Marshall Rosenberg, de la violence peut se développer dans nos relations si nous n’exprimons pas suffisamment nos émotions et nos besoins.

A partir de ce principe, Marshall Rosenberg propose une manière de communiquer en quatre étapes : Observation, Sentiments, Besoin et Demande.

La première consiste à partir toujours d’un élément « Objectif » précis et factuel – par exemple, « quand vous avez utilisé ce mot-là dans notre conversation, quand vous avez annulé pour la seconde fois notre rendez-vous », j’ai ressenti tel « sentiment » – la seconde étape -, par exemple « j’ai ressenti une grande colère, mêlée d’inquiétude », car mon « besoin » – la troisième étape – est : « de m’assurer que mon proche soit bien pris en charge sur tel point ».
Avec la quatrième étape, on termine par une demande à son interlocuteur formulée sous forme d’une interrogation qui peut lui laisser le choix de refuser. Par exemple « est-ce que vous seriez d’accord la prochaine fois pour me prévenir dans telle situation ?

Je vous propose maintenant de définir quelques actions à mener prochainement. Pour cela, reprenez la liste des professionnels établie tout à l’heure.
Pour chacun de ceux avec lesquels la relation ne vous satisfait pas, ajoutez une ou deux actions que vous vous sentez de mettre en place, afin de l’améliorer.

Nous arrivons au terme de cette vidéo. Si elle vous a été utile, pensez à la partager !
Et si vous souhaitez approfondir les conseils abordés et pouvoir échanger sur votre situation, je vous invite à vous inscrire à l’atelier en ligne correspondant au thème de cette vidéo. Il sera animé par moi-même ou un autre formateur-coach Nouveau Souffle.
Ces accompagnements sont pris en charge, vous trouverez le lien d’inscription sous cette vidéo.

A bientôt peut-être, prenez soin de vous.

Approfondir la notion en atelier

Cette vidéo vous a plu et vous ressentez le besoin d’être accompagné dans votre rôle d’aidant sur ce thème.
Les formateurs – coachs de Nouveau Souffle peuvent vous accompagner.

Cliquez sur le bouton ci-dessous pour vous renseigner et vous inscrire à un atelier sur ce thème.
Si vous préférez, un accompagnement individuel est également possible.

Grâce au soutien de différents financeurs, ces accompagnements sont pris en charge à 100%.

Nos ressources pour en savoir plus sur le sujet

  • « Être proche-aidant – c’est apprendre à danser sous la pluie » Rosette Poletti
  • « L’auto-évaluation de leurs besoins par les aidants familiaux, un point de départ pour obtenir de l’aide. Partenariat éducatif Grundtvig ». Rapport Coface, Unapei, DG Éducation culture, 2012
  • Arrêté du 5 décembre 2016 fixant le référentiel d’évaluation multidimensionnelle de la situation et des besoins des personnes âgées et de leurs proches aidants, prévu par l’article L. 232-6 du code de l’action sociale et des familles
  • « La reconnaissance de complémentarité entre les personnes aidantes non professionnelles et les professionnels » (Guide Haute Autorité de Santé – Chapitre 1)

56% des aidés bénéficient d’une aide professionnelle
Source : BPCE L’observatoire le temps des aidants – Mai 2021