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Comment apprivoiser mon sentiment de culpabilité ?

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Vous avez dit culpabilité ?

« Je n’en fais pas assez »
« Je n’aurais pas dû  » …
Ces phrases vous sont familières ? Cette vidéo est faite pour vous !

À propos de cette vidéo

En tant qu’aidant d’un proche malade ou dépendant, vous ressentez peut-être parfois de la culpabilité. Ce sentiment désagréable qui se traduit par un état de tension, d’agitation, d’autocritique est particulièrement pesant pour le proche aidant car elle contribue à son épuisement.
Cette vidéo vous permettra de mieux comprendre ce qu’est la culpabilité du proche aidant et d’identifier à travers des exemples les différentes formes qu’elle peut prendre : le sentiment de ne pas en faire assez, le fait de se sentir égoïste ou encore le fait de se sentir fautif d’une décision prise.

La deuxième partie de la vidéo vous proposera plusieurs conseils pratiques pour apprivoiser et adoucir ce sentiment et ainsi mieux vivre votre rôle d’aidant. Vous pourrez ainsi choisir ce qui vous parle le plus et vous est le plus utile aujourd’hui.

La culpabilité est un sentiment fréquent chez les aidants, qui peut avoir un effet délétère sur leur humeur voire leur santé. Il est possible et important d’apaiser ce ressenti et de retrouver un équilibre entre prendre soin de soi et prendre soin de l’autre.

 

Sommaire de la vidéo

00:00
Introduction
00:26
Qu’est-ce que la culpabilité ?
01:35
Les conséquences de la culpabilité pour le proche aidant
02:12
Les différentes formes de la culpabilité négative
02:20
Le sentiment de ne pas en faire assez
03:10
Le sentiment d’être égoïste de vouloir souffler
04:37
Le sentiment d’être fautif dans son choix
05:26
Conseils pratiques
05:34
Reconnaître votre sentiment de culpabilité
06:25
Prendre conscience de vos drivers
08:05
Définir et poser vos limites en tant qu’aidant
08:55
Regarder le verre à moitié plein et se remercier
09:50
Parler de ce sentiment de culpabilité
Ouvrir la transcription de la vidéo (si disponible)

Bonjour !
Je suis Laure Ray, coach et formatrice Nouveau Souffle.
Aujourd’hui, nous allons parler du sentiment de culpabilité que vous pouvez peut-être ressentir en tant qu’aidant d’un proche malade ou dépendant. Cette vidéo vous permettra de mettre des mots sur ce que vous vivez et vous fournira des axes pour l’apprivoiser.

La culpabilité est un sentiment désagréable qui se traduit par un état de tension, d’agitation, d’autocritique. Elle peut donner lieu à des émotions diverses comme l’angoisse, la colère ou la tristesse. Elle est particulièrement pesante pour le proche aidant car elle contribue à son épuisement.

La culpabilité n’est pas négative en soi quand elle est le signal que nous n’avons pas respecté nos valeurs ou nos principes. Il s’agit dans ce cas de reconnaître notre écart, si possible de le réparer et dans tous les cas, d’apprendre de notre erreur. Ce sentiment de culpabilité saine disparaît alors.

La culpabilité devient négative quand on a une vision trop idéale de ce que l’on voudrait être. Et qu’on se sent en décalage vis-à-vis de cette image : Image du conjoint parfait, du parent parfait ou de l’enfant parfait, image de l’aidant parfait. Correspondre à cette image est impossible. Il s’agit là d’une culpabilité irrationnelle et qui s’impose à nous.

Cette culpabilité ajoute du poids à une charge déjà lourde.
Elle a des conséquences sur l’humeur de l’aidant, qui risque d’éprouver du ressentiment envers son proche. Elle peut également entraîner des troubles anxieux, une baisse de l’estime de soi et peut conduire à des épisodes dépressifs car l’aidant se focalise sur son proche, ne fait plus rien pour son plaisir, limite ses relations sociales, est dépassé par la charge de travail, et peut même aller jusqu’à oublier de s’occuper de sa propre santé. C’est pourquoi il est important de l’apprivoiser et de l’alléger.

Nous allons maintenant explorer les différentes formes de cette culpabilité négative, et vous proposer des pistes pour la travailler.

• Sylvie a 50 ans, elle a 3 enfants, elle travaille, et elle rend visite 2 fois par semaine à ses parents âgés. Elle a le sentiment de ne pas en faire assez, qu’ils auraient besoin de plus de présence.
Ce qu’on pourrait conseiller à Sylvie, c’est d’accepter d’avoir des limites, comme tout le monde. Savoir les reconnaître, admettre qu’elles sont normales et légitimes et qu’il est juste de ne pas porter seul un fardeau trop lourd.
Il s’agit donc de déléguer, de demander de l’aide. Il s’agit d’oser demander car souvent les autres ne devinent pas ce dont vous avez besoin, ou ont peur de s’imposer alors qu’ils sont prêts à aider, notamment pour des coups de main ponctuels et précis.

• Solène a confié sa mère âgée et dépendante à une structure pour partir une semaine en vacances. Sa mère lui a téléphoné plusieurs fois pour lui faire part de son inconfort. Solène culpabilise et cela gâche ce moment de répit qu’elle s’est accordé. Elle se sent égoïste d’avoir voulu souffler. Elle a le sentiment d’avoir abandonné sa mère.
Solène confond « don de soi » et « oubli de soi ». Le don de soi , c’est donner de son temps, de son énergie, avec générosité. L’oubli de soi, c’est donner en excès, en s’oubliant soi-même. Pour Solène, le message essentiel est de s’autoriser à recharger ses batteries : ce n’est pas égoïste, c’est vital. On ne peut donner que ce que l’on a, il faut remplir son réservoir d’énergie, de patience, d’optimisme pour pouvoir en donner.
Cela passe par écouter ses propres besoins et désirs, écouter son corps, prendre soin de sa santé, faire des choses pour le plaisir.
Le droit au répit des aidants existe, il a même été inscrit dans la loi. Plusieurs formules sont possibles . Vous trouverez les renseignements sur les dispositifs de répit sur le site pourlespersonnesagées.gouv.fr.

• Anne-Claire a décidé d’inscrire sa fille Fanny, qui a 18 ans et est en situation de handicap, dans un accueil de jour. L’intégration de Fanny dans le centre est difficile et Fanny exprime sa frustration. Anne-Claire se sent fautive dans son choix.
Il est vrai que certaines décisions ne sont pas faciles à prendre. Or les situations évoluent, il est nécessaire d’adapter l’organisation au fur et à mesure.
On peut aussi conseiller à Anne-Claire de bien toujours garder en tête ce que sa décision nourrit et permet : sécurité, sérénité du proche et de l’aidant, disponibilité qui permet de passer de bons moments ensemble dégagés des contraintes matérielles de la gestion du quotidien.

Voici 5 conseils pratiques pour vous aider à adoucir votre sentiment de culpabilité :

• Le premier conseil est de reconnaître votre sentiment de culpabilité. il s’agit de poser des mots dessus : « oui, je me sens coupable parce que je ne me sens pas à la hauteur » ; « oui, je me sens coupable parce que je ne suis pas assez disponible pour mon proche ». Je vous invite à noter pourquoi ou de quoi vous vous sentez coupable, puis à noter les émotions qui vous habitent. Est-ce de la peur ? de la tristesse ? de la colère ? Il peut être nécessaire de laisser passer l’émotion qui parfois nous emplit. Respirer amplement, ou aller marcher peut aider lorsque l’émotion est trop forte. Et autorisez-vous à ressentir cela « j’ai le droit de me sentir comme cela, c’est normal, ce que je porte est lourd.” « j’ai le droit de ne pas faire ceci ou cela … »

• Le deuxième conseil consiste à prendre conscience de vos “drivers”. De quoi s’agit-il ? Les drivers, ou messages contraignants, sont un concept établi par le psychologue Taibi Kahler, en analyse transactionnelle.
Ce sont des messages sous forme d’injonctions que nous avons intégrés depuis l’enfance et qui influencent inconsciemment nos comportements. Ces messages peuvent être par exemple “Sois parfait”, “Sois fort”, “Fais plaisir”. Si en effet vous avez intégré de tels messages, et recherchez donc fréquemment à toujours faire du mieux possible, à tenir bon ou à faire passer les autres en premier, cela peut expliquer que vous ressentiez de la culpabilité dans votre rôle d’aidant. La bonne nouvelle, c’est que ces messages contraignants peuvent être assouplis. Pour cela, commencez par identifier le message qui vous parle le plus. Puis remplacez-le par une phrase qui vous parle et vous aide davantage. Par exemple,
à la place de “Sois parfait” → tu as le droit de faire des erreurs », « Sois comme tu es. »,
à la place de “Sois fort” → « Fais-toi plaisir », « écoute-toi »,
et pour remplacer “Fais plaisir” → « Prends conscience de tes forces et de tes faiblesses », « tu peux demander de l’aide ».
Il s’agira de vous répéter cette nouvelle phrase à chaque fois que vous remarquerez que votre message contraignant revient dans vos pensées.

• Passons au troisième conseil. Il s’agit de définir et poser ses limites en tant qu’aidant, celles qu’il serait bon de ne pas dépasser pour ne pas vous mettre en difficulté. En effet, le sentiment de culpabilité que vous ressentez est sans doute un indice qu’une de vos limites a été franchie. Je vous propose à nouveau de prendre de quoi noter et de vous demander quelles sont les LIMITES de ce que pouvez et voulez donner en tant qu’aidant. Je vous invite à les préciser : qu’est-ce qui serait trop pour vous ? par exemple : prendre mon proche chez moi, faire sa toilette, être réveillé toutes les nuits, venir tous les jours… il n’y a pas de bonnes ou mauvaises limites, définissez précisément les vôtres.

• Le quatrième conseil consiste à regarder le verre à moitié plein, ce que vous faites déjà bien et beaucoup, et vous remercier pour cela. Savez-vous que 80% des pensées que produit notre cerveau sont négatives et 95% sont répétitives ? Donc plus nous pensons à ce qui ne va pas, plus ces pensées négatives nous habitent et prennent de place dans notre vie. Or, nous avons le pouvoir de changer ce pourcentage et d’augmenter les pensées qui nous aident et nous soutiennent en portant volontairement notre attention sur ce qui va bien, ce qui nous émerveille, ce qui nous fait du bien. Pour cela, je vous invite à noter 3 choses que vous avez faites récemment et pour lesquelles vous pouvez vous remercier. Et n’hésitez pas à refaire régulièrement cet exercice, par exemple une fois par semaine.

• Et le cinquième conseil : parlez de ce sentiment de culpabilité. A votre proche, si c’est possible. S’il ou elle est en mesure de comprendre, dites-lui ce que vous vivez. Vous pouvez par exemple dire « tu sais, j’ai l’impression que tu trouves que je ne suis pas assez présente, ou que je ne réponds pas assez vite à tes demandes et je m’en veux pour cela. Je me sens triste parce que je fais de mon mieux. » Cela pourra jouer sur votre relation et vous apporter de l’apaisement. Et parlez-en à d’autres personnes. Vous pouvez notamment rejoindre un groupe de parole avec d’autres aidants, vous verrez que vous n’êtes pas seul à ressentir cela.
Enfin, si ce sentiment ne passe pas et vous angoisse, un accompagnement thérapeutique est peut être nécessaire. Pour prendre rdv avec un psychologue spécialisé dans l’accompagnement des aidants, renseignez-vous auprès de la plateforme des aidants proche de chez vous.

Et pour finir rappelez-vous qu’il est primordial de prendre soin de vous et de respecter vos limites, précisément parce que votre proche a besoin de vous. Vous avez le droit et même le devoir de vous reposer, de demander de l’aide et de vous faire plaisir !

Si cette vidéo vous a plu, n’hésitez pas à la partager et si vous souhaitez approfondir les conseils abordés et pouvoir échanger sur votre situation, je vous invite à vous inscrire à un atelier en ligne animé par moi-même ou un autre formateur-coach Nouveau Souffle.

À bientôt peut-être, prenez soin de vous.

Approfondir la notion en atelier

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