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J’aide et je travaille : quelles aides et soutiens possibles ?

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Plus d’1 aidant sur 2 est salarié

Source : OCIRP Viavoice

À propos de cette vidéo

Vous aidez régulièrement un proche malade ou dépendant, tout en exerçant une activité professionnelle ou en recherchant un emploi.  Vous êtes nombreux dans ce cas : aujourd’hui un salarié sur 5 est aidant. Et en 2030 un actif sur 4 sera proche aidant.

Aider un proche est généralement synonyme d’une responsabilité logistique, avec souvent plusieurs heures par semaine voir par jour dédiées à l’accompagnement du proche.
Cela rime aussi souvent avec une charge mentale forte : il peut vous arriver de vous inquiéter pour votre proche et pour l’avenir, de culpabiliser de ne pas faire bien, de ne pas en faire assez, d’avoir du mal à accepter la situation, etc.

Avec ces différentes sollicitations, la conciliation entre vie personnelle, vie professionnelle et rôle d’aidant peut être difficile : c’est le cas de 85% des salariés qui sont aidants.

  • Dans quelle mesure peut-on bénéficier d’aide lorsque l’on est proche aidant et que l’on travaille ?
  • Quel intérêt et à qui en parler au sein de son entreprise ?
  • Comment réduire ou arrêter son activité pour mieux s’occuper de son proche ?
  • Quelles sont les questions clé à se poser pour tout concilier au mieux ?

Autant de questions que nous allons traiter dans cette vidéo.

 

Sommaire de la vidéo

00:00
Introduction
01:56
1. Quelles aides possibles pour les proches-aidants qui travaillent ?
02:17
2. A qui s’adresser sur son lieu de travail ?
02:24
- Les différents interlocuteurs
03:48
- En parler avec son manager ?
04:54
3. Réduire ou arrêter votre activité pour mieux vous occuper de son proche ?
05:14
- Si vous ne souhaitez pas arrêter de travailler
05:29
- Si vous souhaitez arrêter momentanément de travailler
06:25
- Si vous souhaitez arrêter durablement de travailler pour vous occuper de votre proche
07:14
4. Les questions clés à se poser
Ouvrir la transcription de la vidéo (si disponible)

Bonjour à tous. Si vous avez cliqué sur cette vidéo, c’est sans doute que vous exercez une activité professionnelle et que vous aidez par ailleurs un proche malade ou dépendant : il s’agit peut-être de votre enfant, votre conjoint, d’un de vos parents ou d’un ami.
Si vous aidez cette personne de manière régulière et bénévole pour accomplir certains gestes ou activités de la vie quotidienne, vous êtes alors ce que l’on appelle un proche aidant. c’est la définition que donne le code de l’action sociale et de la famille.

Dans quelle mesure peut-on bénéficier d’aide lorsque l’on est proche aidant et que l’on travaille ? Quel intérêt et à qui en parler au sein de son entreprise ? Comment réduire ou arrêter son activité pour mieux s’occuper de son proche ? Quelles sont les questions clé à se poser pour tout concilier au mieux ? Autant de questions que nous allons traiter dans cette vidéo.

Sachez déjà que vous n’êtes pas seul : aujourd’hui un salarié sur 5 est aidant. Et en 2030 un actif sur 4 sera proche aidant.

Être proche aidant est généralement synonyme d’une responsabilité logistique, avec souvent plusieurs heures par semaine voire par jour dédiées à l’accompagnement du proche. [visuels : Courses / RV médicaux / ménage / démarches administratives / …]

Être proche aidant peut aussi rimer avec une charge mentale forte : il peut vous arriver de vous inquiéter pour votre proche et pour l’avenir, de culpabiliser de ne pas faire bien, de ne pas en faire assez, d’avoir du mal à accepter la situation, etc.

On est parfois obligé de recevoir ou passer certains appels sur les heures de travail, que ce soit avec votre proche ou avec des professionnels.

Avec ces différentes sollicitations, la conciliation entre vie personnelle, vie professionnelle et rôle d’aidant peut être difficile : c’est le cas de 85% des salariés qui sont aidants.

Quelles aides possibles pour les proches-aidants qui travaillent ?

Pour vous aider à mieux soutenir votre proche, il existe en France des acteurs dédiés : à la fois des services publics et de nombreux acteurs associatifs. Certains sites internet ressources sont par ailleurs précieux.
pour plus d’info, je vous invite à regarder la vidéo « Nouvel aidant, par où commencer »

Quelles aides possibles sur votre lieu de travail ?

Il existe également des aides possibles en lien avec votre travail.
Plusieurs relais existent pour vous soutenir au sein de l’entreprise ou de votre branche :
● l’assistante sociale s’il y en a une dans votre structure, peut vous informer, vous orienter, voire parfois vous aider dans vos démarches administratives.
● le médecin du travail peut vous aider à faire le point sur votre niveau d’épuisement et éventuel impact sur votre santé.
● votre DRH peut vous informer et vous faire bénéficier d’éventuels dispositifs mis en place dans l’entreprise. Depuis 2019, les entreprises sont en effet tenues de négocier avec les partenaires sociaux des dispositions pour faciliter la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle des proches aidants. Certaines ont ainsi mis en place des dispositifs complets, combinant information, aides financières, soutien pratique et psychologique, dons de jours de RTT spécial aidants, groupe d’entraide. Plusieurs employeurs ont fait la démarche d’obtenir le label Cap’Handéo « Entreprise engagée auprès de ses salariés aidants”.

● Vous pouvez également contacter votre caisse de retraite et mutuelle : elles proposent généralement des aides financières complémentaires aux aides légales, une ligne téléphonique de renseignement et orientation, et parfois des parcours personnalisés pour le proche et l’aidant avec visite à domicile.

● Vous pouvez enfin consulter les délégués du personnel s’il y en a dans votre entreprise

Faut-il en parler avec son manager ? De nombreux aidants nous posent la question.
A ce jour, deux tiers des aidants n’en ont pas parlé à leur employeur. Peut-être est-ce votre cas, car vous vous dites que pour l’instant vous arrivez très bien à tout mener de front, qu’il s’agit d’une problématique personnelle que votre employeur n’a pas à connaître, que vous ne voyez de toute façon en quoi pas en quoi il pourrait vous aider, ou encore peut-être redoutez-vous qu’en parler vous porte préjudice, notamment dans l’appréciation de votre niveau d’engagement au travail, ou dans le choix de responsabilités qu’on pourrait hésiter à vous confier.
Il y a toutefois des intérêts à en parler : Si votre rôle d’aidant vous mobilise beaucoup, peut-être votre manager a-t-il déjà remarqué chez vous des absences répétées, un changement dans vos habitudes, votre fatigue ou humeur ? Si vous lui mentionnez que vous assurez un rôle d’aidant, cela fournira une explication à des questions qu’il se pose peut-être à votre égard. Surtout cela vous permettra de prévenir d’éventuelles difficultés et d’aborder si besoin la question d’un aménagement de vos horaires de travail pour mieux vous organiser, tel que prévu à l’article L3121-49 du code du travail.

Réduire ou arrêter votre activité pour mieux vous occuper de son proche ?

La plupart des aidants font le choix de continuer à travailler, seuls 13 % travaillent à temps partiel. Le travail est en effet un lieu de ressourcement qui permet de vivre autre chose qu’une relation d’aide parfois riche et positive, mais aussi parfois enfermante.

Si vous ne souhaitez pas arrêter de travailler, sachez qu’il existe de nombreux relais professionnels possibles à qui vous pouvez déléguer une partie de la prise en charge. Pour aller plus loin, je vous invite à regarder la vidéo “apprendre à mieux déléguer”.

Si vous souhaitez arrêter momentanément de travailler, vous pouvez bénéficier d’un congé de proche aidant. Ce congé permet à un salarié de droit privé, à un agent public, à un travailleur indépendant ou à un demandeur d’emploi de suspendre ou réduire temporairement son activité professionnelle pour accompagner un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie, tout en touchant une allocation journalière actuellement fixée à 62€ par jour. Sa durée est de 3 mois, le congé est renouvelable et il peut être pris à temps partiel si votre employeur en est d’accord.

Un autre type de congé, dit de « solidarité familiale », existe et peut etre cumulé pour accompagner un proche en fin de vie. Renseignez-vous sur pourlespersonnesagees.gouv.fr = enlever cette mention car je donner plus loin l’adresse du site service public;fr qui suffit
Autre option, si vous vous occupez d’un conjoint, enfant ou parent atteint d’un handicap, victime d’un accident grave ou d’une maladie nécessitant la présence d’une tierce personne, vous pouvez solliciter un temps partiel de droit, valable entre six mois et un an, et renouvelable dans la limite de trois ans.

Enfin, si vous souhaitez arrêter durablement de travailler pour vous occuper de votre proche, vous pouvez toucher un dédommagement s’il s’agit de s’occuper d’une personne en situation de handicap. Cela n’est pas possible pour s’occuper d’un parent ou d’un conjoint. Vous pouvez éventuellement devenir le salarié de votre parent dépendant, mais le montant du salaire est plafonné et cela pose par ailleurs des questions éthiques à bien étudier et discuter au préalable avec votre proche et le reste de la famille.

Pour en savoir davantage sur ces différents droits et dispositifs et sur les démarches à réaliser, consultez le site institutionnel de référence service-public.fr
Et pour vous aider à réfléchir dans vos choix d’aidant, je vous invite à regarder nos vidéos concernant la prise de décision.

Quelques questions clés à se poser

De manière générale, pour vous permettre de continuer à travailler sereinement et efficacement tout en aidant votre proche, je vous conseille de vous prendre le temps de réfléchir à plusieurs questions clés :
– Qu’est-ce qui le cas échéant est lourd pour moi en ce moment, à la fois dans mon travail et dans mon rôle d’aidant ? Idéalement, comment voudrais-je ajuster mon équilibre de vie ?
– Quel impact a mon rôle d’aidant sur ma vie professionnelle ? Est-ce que cela peut fonctionner ainsi dans la durée ?
– Qu’est-ce qui est le plus important pour moi ? A quels aspects de ma trajectoire professionnelle je ne veux pas renoncer ? Quel aidant est-ce que je veux être pour mon proche – Qu’est-ce que je veux, et qu’est-ce que je peux lui donner aujourd’hui ?
– A partir de quand et à qui aurais-je intérêt à en parler dans mon cadre professionnel ? Qu’est-ce que cela pourrait m’apporter ?

Si vous êtes aidant depuis un certain temps, vous pouvez aussi vous poser la question de tout ce que cela vous a appris. Parce que l’expérience d’aidant est souvent faite de questions, d’inquiétudes, d’imprévus, de tâtonnements, de fatigue et stress, d’agendas très chargés, vous ne voyez peut-être que l’impact négatif que cela a eu sur votre activité professionnelle.

Arrêtez-vous aussi pour réfléchir à l’impact positif que cela eu sur vous : par exemple un développement de votre capacité à vous adapter, à aller chercher de l’information, à gérer des relations multiples avec un nouvel écosystème d’acteurs, à prendre des décisions dans un contexte incertain, etc. Ne s’agit-il pas là d’expériences transposables en compétences dans votre travail ?

L’association Nouveau Souffle peut vous accompagner dans cette démarche de valorisation de votre expérience d’aidant dans un contexte professionnel, ou plus largement sur votre situation d’aidant.
Renseignez-vous sur les accompagnements individuels et les ateliers proposés par l’association. Ces accompagnements sont pris en charge.

À bientôt peut-être, prenez soin de vous.

Approfondir la notion en atelier

Cette vidéo vous a été utile et vous ressentez le besoin d’être accompagné dans votre rôle d’aidant ?  Les formateurs – coachs de Nouveau Souffle peuvent vous accompagner.
Cliquez sur le bouton ci-dessous pour vous renseigner et vous inscrire à un accompagnement individuel ou des ateliers d’entraide avec d’autres aidants.
Ces accompagnements sont gratuits pour les aidants, ils peuvent être pris en charge par votre employeur, ou à défaut par d’autres partenaires.

Nos ressources pour en savoir plus sur le sujet

Plus d’1 aidant sur 2 est salarié

Source : OCIRP Viavoice