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Bientraitance maltraitance envers un proche dépendant : quels repères ? que faire ?

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Vous vous posez des questions sur la maltraitance d’une personne en situation de vulnérabilité, cette vidéo est faite pour vous.

À propos de cette vidéo

Cette vidéo traite d’un sujet sensible pour tous, voire tabou pour les personnes dépendantes mais aussi pour les personnes qui s’occupent d’elles.

Un aidant peut être bientraitant et commettre un acte de maltraitance ou de négligence envers son proche à cause du stress, de l’épuisement ou tout simplement parce qu’il ne sait pas comment faire ou au contraire parce qu’il veut « trop bien » faire.

Il peut aussi être témoin d’actes concernant son proche qui semblent relever de la maltraitance.

Ce sont des comportements et des situations qui peuvent arriver et la clarté de la limite entre bientraitance et maltraitance est parfois complexe à identifier.

Mieux comprendre la maltraitance permet de la prévenir et d’agir.

Sommaire de la vidéo

00:00
Introduction - sensibilisation à l’objectif de la vidéo
01:42
1- Comprendre la maltraitance
02:52
2- Identifier les différentes formes de maltraitance et les actions à mener
06:52
3- Conseils
06:56
• 1er conseil : Être particulièrement vigilant en cas d’exaspération et prendre du recul
08:55
• 2ème conseil : Face à des changements de comportement significatif, encourager votre proche dépendant à partager ce qu’il vit et ressent
10:34
• 3ème conseil : Faire appel à des services d’aide et face au danger, contacter les numéros d’urgence.
Ouvrir la transcription de la vidéo (si disponible)

Bonjour, je m’appelle Anne-Louise Burgaud, je suis formatrice-coach Nouveau Souffle.

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet sensible pour tous, voire tabou pour les personnes dépendantes mais aussi pour les personnes qui s’occupent d’elles.
Le plus souvent tout se passe bien !
Cependant, un aidant peut être bientraitant et commettre un acte de maltraitance ou de négligence envers son proche à cause du stress, de l’épuisement ou tout simplement parce qu’il ne sait pas comment faire ou au contraire parce qu’il veut « trop bien » faire.
Un aidant peut aussi être témoin d’actes concernant son proche qui semblent relever de la maltraitance.
Ce sont des comportements et des situations qui peuvent arriver et la clarté de la limite entre bientraitance et maltraitance est parfois complexe à identifier.
Mieux comprendre la maltraitance permet de la prévenir et d’agir.

Si vous regardez cette vidéo, c’est peut-être parce que vous occupez d’un proche dépendant touché par la maladie, un handicap ou le grand âge et que vous vous sentez interpellé par ce sujet ?
Je vais donc vous parler de la maltraitance, de ses différentes formes ainsi que d’actions à mener.
Puis, je vous partagerai 3 conseils, qui ont été efficaces auprès d’aidants accompagnés par l’association Nouveau Souffle.
N’hésitez pas à mettre en pause pour suivre à votre rythme cette vidéo.
Je vous suggère dès maintenant de choisir un support pour noter ce que vous voudrez retenir.

Comprendre la maltraitance

Tout d’abord, partons de la définition proposée par la Commission nationale de lutte contre la maltraitance et de promotion de la bientraitance.
Il y a maltraitance d’une personne en situation de vulnérabilité́ lorsqu’un geste, une parole, une action ou un défaut d’action, compromet ou porte atteinte à son développement, à ses droits, à ses besoins fondamentaux et/ou à sa santé et que cette atteinte intervient dans une relation de confiance, de dépendance, de soin ou d’accompagnement.
Les situations de maltraitance peuvent être ponctuelles ou durables, intentionnelles ou non ; leur origine peut être individuelle, collective ou institutionnelle.
Les violences et les négligences peuvent revêtir des formes multiples et associées au sein de ces situations.
Démarche nationale de consensus pour un vocabulaire partagé de la maltraitance des personnes en situation de vulnérabilité́ mars 2021

Identifier les différentes formes de maltraitance et actions à mener

La maltraitance peut prendre différentes formes comme nous allons le voir maintenant.
Partons de votre expérience : Avez-vous déjà eu le sentiment d’avoir eu un comportement inadapté voire maltraitant envers votre proche ? Avez -vous déjà vu ou perçu un acte maltraitant vis-à vis de lui ? Si oui, dans quelle(s) situations(s) ? Que se passait-il ? Qu’avez-vous fait ?
Regardez ce schéma à l’écran. Prenons quelques exemples classés suivant que ce soit un acte individuel ou une pratique collective, un acte volontaire ou involontaire, comme l’agression physique ou sexuelle, la mauvaise gestion et coordination des intervenants, la sur ou sous stimulation ou l’isolement favorisé.
En retrouvez-vous certains ?

Ainsi, on peut ainsi cartographier 4 différentes formes de maltraitance et 4 types d’actions à mener : (cf schémas)

Dans la catégorie des actes volontaires, on retrouve les maltraitances graves et délibérées qui nécessitent des actions immédiates auprès des autorités compétentes et de mettre en place des mesures légales et protectrices des victimes.
🚨 Rappelons que de tels actes sont punis par la loi et que ne pas dénoncer un acte de maltraitance dont on a été témoin, c’est être complice de l’auteur.
Dans cette catégorie, on retrouve aussi des actes collectifs, comme la carence grave d’organisation. Cela peut-être aussi le cas dans une cellule familiale si elle fait appel à des aides extérieures. Il faut alors mettre en place sans tarder des formations et outils pour améliorer l’organisation et la qualification des intervenants.

Détaillons maintenant les actes maltraitants involontaires, plus ou moins conscients, individuels ou collectifs. Ce sont les plus fréquents.

Méconnaissances, manque de compétences : l’auteur ne réalise pas pleinement l’impact de ses actions sur la victime. Il peut penser agir dans l’intérêt de la personne, mais ses actions causent du tort. Il peut aussi ne pas agir par négligence.
 Comme par exemple : mauvaise compréhension ou acceptation des besoins émotionnels du proche, aide inappropriée ou incompétente, sur ou sous stimulation, actions brusques, faire toujours « pour » mais jamais « avec » le proche, pertes fréquentes de patience face à la lenteur du proche

Le besoin est alors de mettre en place des actions de sensibilisation, de formation et de soutien.

Manque de discernement individuel et collectif : C’est quand un groupe de personnes, comme une cellule familiale, se comporte, à titre individuel et/ou collectif, de manière inappropriée, sans en être conscient. Il applique des règles inadaptées en raison d’une ignorance partagée.
 Comme par exemple : un isolement social favorisé par les troubles du comportement, privation de la liberté de déplacement « pour sa sécurité », non prise en compte des droits et avis « pour son bien ».
La solution réside alors dans la remise en question des pratiques, la prise de recul et le regard critique d’une tierce personne.

A vous : Revenez sur les situations que vous avez identifiées plus haut. Que serait-il opportun de mettre en place ?

Passons maintenant à la partie « Conseils »

Que faire si vous sentez la tension monter en vous face à une situation, au risque de devenir maltraitant avec votre proche :

 D’abord s’occuper de soi et de ses émotions pour prendre du recul dès que vous vous sentez en zone jaune-orange
« Que se passe-t-il pour moi ? Qu’est-ce que cela me fait vivre ? « Et si on me faisait vivre la même chose qu’à mon proche, est-ce que cela me conviendrait ? »
 En zone orange-rouge, il faut réagir. STOP ! Après avoir vérifié que votre proche n’est pas en danger immédiat, retirer vous de la pièce.
 Respirer profondément, mettre en place les stratégies que vous avez déjà éprouvées pour vous calmer (sortir faire une marche de 5 minutes par exemple )
 Prévenir une personne susceptible de vous aider, comme par exemple, un membre de la famille, un ami ou voisin.
 Oser parler de ces moments d’exaspération, à votre entourage ou des professionnels, un éducateur, un psychologue, un soignant… C’est normal de passer par ces phases !
 S’interroger :
« Derrière cette émotion « jaune orange rouge », quels sont mes besoins principaux ? besoin de repos, d’aide physique, de soutien moral, de contacts, de mieux savoir gérer mon stress et mes émotions, besoin d’organisation, besoin d’avoir la reconnaissance de mon dévouement ? De quels types de soutien ai-je besoin pour m’aider dans ce rôle d’aidant ?

Conseil N°2 : FACE A DES CHANGEMENTS DE COMPORTEMENT SIGNIFICATIF, ENCOURAGER VOTRE PROCHE DEPENDANT A PARTAGER CE QU’IL VIT ET RESSENT
 Poser des questions ouvertes qui encouragent l’échange
Comme par exemple « Comment te sens-tu aujourd’hui ? que se passe-t-il pour toi en ce moment ? »
 Amener le à visualiser une issue positive à sa situation
« Et si le problème était réglé, comment te sentirais-tu ? Maintenant que tu as dit cela, qu’est-ce que tu voudrais ? qu’est-ce qui permettrait que ça change ? Comment je peux t’aider ?
 Face à un silence, faire des hypothèses.
La personne peut avoir peur ou honte de dire, craindre de faire de la peine, peur des représailles
« Qu’est-ce qui te retient de parler ? Est-ce qu’il y a quelque chose que tu n’oses pas me dire mais que tu pourrais dire à une autre personne ? etc.. »
 Si vous vous sentez préoccupé, mal à l’aise face à une situation ou un comportement, se demander :
« Suis-je ne mesure de déterminer comment agir en fonction de ce que j’ai observé, de ce que j’ai compris et des propos de l’autre ? »
« Avec qui et comment je peux chercher à résoudre le problème ? »
Dernier conseil : FAIRE APPEL A DES SERVICES D’AIDE ET FACE AU DANGER, CONTACTER LES NUMEROS D’URGENCE.
Voici les principaux numéros affichés à l’écran. Ils s’adressent aussi bien aux victimes, qu’aux témoins, qu’aux personnes qui sentent qu’elles pourraient avoir un comportement maltraitant et qui cherchent de l’aide pour en parler.

• Le numéro 3977 : pour les personnes âgées et les adultes en situation de handicap, victimes de maltraitance.
• Le numéro 3919 : pour les femmes victimes de violence.
• Le numéro 119 « Enfance en danger » : pour les enfants et les ados victimes de violence.
Face au danger, contacter les numéros d’urgence pour assister la personne :
Le Samu 15
Les pompiers 18
Police secours 17
Urgences 112
Si on ne peut pas s’exprimer par téléphone, contacter le 114 par sms, en video avec l’application « Urgence 14 » sur smartphone ou tablette ou sur le site internet www.appel.urgence114.fr

Approfondir la notion en atelier

Cette vidéo vous a été utile et vous ressentez le besoin d’être accompagné dans votre rôle d’aidant ?  Les formateurs – coachs de Nouveau Souffle peuvent vous accompagner.

Cliquez sur le bouton ci-dessous pour vous renseigner et vous inscrire à un accompagnement individuel ou des ateliers d’entraide avec d’autres aidants.

Ces accompagnements sont gratuits pour les aidants, ils peuvent être pris en charge par votre employeur, ou à défaut par d’autres partenaires.

Vous vous posez des questions sur la maltraitance d’une personne en situation de vulnérabilité, cette vidéo est faite pour vous.